Pour cela, on peut tracer une demi-droite ayant pour origine le milieu du segment ¯TS comme ci-dessous.
Déplacer les points M et N afin de visualiser l'unique point correspondant sur l'autre ligne. Le demi-cercle a une longueur finie, alors que la droite a une longueur infinie (si tant est quelle en ait une). Pourtant, à chaque point N de la droite correspond un seul point N′ du demi-cercle. Cela signifie que nous avons une application de la droite vers le demi-cercle.
Inversement, quel que soit le point M que vous choisissez sur le demi-cercle privé de ses extrémités, il lui correspond un unique point M′ sur la droite. La réciproque de l'application de tout à l'heure est donc également une application. Par conséquent, cette application est une bijection qui met en relation le demi-cercle sans ses extrémités et la droite.
Ces deux ensembles de points ont donc même cardinal. On dit aussi qu'ils ont tous les deux la puissance du continu que CANTOR a noté ℵ1.
Loïc Geeraerts, 12 April 2013, Created with GeoGebra |
Concernant le problème des extrémités, il faut se poser la question : que devient le cardinal de l'union d'un ensemble qui a la puissance du continu avec un autre ensemble constitué de deux éléments ?
La réponse est bien sûr ℵ1, ce que l'on peut traduire par ℵ1+2=ℵ1. Ainsi, le demi-cercle (extrémités comprises) a bien le même cardinal que la droite.
Rem1 : En fait, le point O peut se situer n'importe où sur le segment ¯TS privé de ses extrémités. Par contre, s'il se situe sur TS∖¯TS, l'un des deux sens de la relation ne sera plus fonctionnel puisqu'il existera des points de la droite qui auront deux images sur le demi-cercle. Ce qui revient au même que de dire que la relation réciproque ne sera pas injective. En plus, certains points de la droite ne seront reliés à aucun point du demi-cercle.
Rem2 : ∀n∈N,ℵ1+n=ℵ1
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